Quand j’étais adolescente, j’avais deux passions : le contour des lèvres marron clair, et Clueless. Car oui, OUI MESDAMES ET MESSIEURS LES JURES, j’étais née en 1995, oh, pas depuis bien longtemps, mais j’avais passé assez de temps sur Terre pour apprécier la dimension révolutionnaire, que dis-je, robespierriste de ce film.
Pour résumer à l’intention des lectrices qui n’étaient encore qu’une lueur dans les yeux de leurs parents, il y a eu Max Ophüls, et il y eut Amy Heckerling. Il y a eu Metropolis, et il y eut Clueless. Il y a eu Michael Corleone, et il y eut Cher Horowitz. Il y a eu la fontaine de Trévi, et il y eut le dressing automatique de Cher. Je connaissais les répliques du film par coeur, je piquais le téléphone sans fil du salon pour simuler que j’avais un portable, j’avais coupé des collants en coton blanc pour avoir les mêmes chaussettes que Cher, j’avais convaincu ma grand-mère de me donner son bibi à voilette car il m’en fallait un pour l’école. Bref, même à Haguenau, paisible bourgade du Bas-Rhin qui a abrité ma douloureuse adolescence, j’étais une Valley Girl, ces filles pourries-gâtées de Beverly Hills toujours bien coiffées que je côtoyais dans Beverly Hills (Ah, Brenda…), Melrose Place (Ah, Amanda Woodward…) ou Sauvés par le Gong (Ah, Kelly Kapowski…) – “Rendez-moi aux Walsh !”, criais-je régulièrement à mes parents quand ils refusaient de faire construire une piscine dans ma chambre.
Bref.
Maintenant que mon adolescence est vintage, elle est tendance ! Depuis qu’Iggy Azalea rejoue le film dans son clip Fancy, les produits dérivés de Clueless tsunamisent les boutiques préférées des Valley Girl : Singer22, Kitson ou NastyGal.
Le remake

L’original

Le remake
Si j’avais su, j’aurais vieilli plus tôt.
Florilège.
Et, paillettes sur le gloss framboise : le porte-bouteille de Cher ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiii !

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