Hier soir, j’avais le cerveau en bordel après mes réflexions sur l’anonymat ostentatoire. En attendant qu’il pleuve pour ne pas aller courir, j’ai donc pris l’air sur internet, baskets non lacées aux pieds (je les lace quand tombe la première goutte, pour que mon corps pense que j’allais vraiment courir, et se muscle sous l’effet de ma bonne foi).
Au moment où je me penchais vers mes pieds, l’oeil rivé sur le ciel insolemment bleu, je tombe sur le site de l’artiste américain Chris Buck, qui réalise des portraits de stars invisibles.
“Eh, mais c’est trop mon sujet !”, ai-je poké le destin en balaçant mes baskets sur le chat.
Dans sa dernière série, “Presence : The Invisible Portrait”, qui a fait l’objet d’une expo à New York l’année dernière, Chris Buck a fait poser des stars derrière un décor qu’il photographie vide. Chaque “portrait” est accompagné d’un certificat de présence signé par la star, et invite le spectateur à s’interroger sur l’obsession contemporaine pour la célébrité.
Ce genre d’idées peut me faire battre des cils plus fort qu’une invitation aux soldes presse Chanel : mes doigts ont fini par s’emmêler à force de googler “artiste portrait star”, et mon coeur a pondu des Smarties quand je suis tombée sur Prudence Staite, portraitiste sur pizzas de son état…
Ca laisse sans voix, hein ?
(OK, on s’éloigne du sujet. Mais la meuf fait le portrait des Stones avec sa Margarita !!! Si ça ne vaut pas une digression…)
Puisqu’on a déjà un orteil sur l’itinéraire bis, je vous recommande également l’oeuvre de Vivi Mac, portraitiste française sur nourriture (cocorico !)
A qui ricane, je rappelle qu’Archimboldo est bien entré au Louvre avec ses portraits en légumes.
Je vous laisse, j’ai une purée Art-Déco à finir.
Xo
F.
Victoria Beckham en pizza, c’est complètement moi
Je te le dédies, cher AppeldeLondres.